Un chef-d'œuvre logistique

L'objectif français était fixé : la rivière Steenbeek entre le Blankaart et la lisière nord de la forêt de Houthulst. La tâche serait tout sauf facile. Les Allemands disposaient de trois lignes de défense fortifiées dans la région. Alors que les Allemands avaient pu se préparer minutieusement, les Français n'avaient qu'un mois pour construire des gares, des postes de secours, des positions d'artillerie, des entrepôts, des voies ferrées à voie étroite, des ateliers et des quartiers d'habitation.
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Préparé

Depuis la gare de Roesbrugge, un endroit dont l'état-major français n'avait jamais entendu parler avant juin 1917, des camions, des bus et des trains à voie étroite allaient et venaient jour et nuit. À partir du 25 juin, les premières troupes furent déployées. Pour donner une idée de l'ampleur de l'opération logistique, il convient de noter qu'au total, 14 km de routes, 24 km de chemins de fer à voie étroite, 22 km de conduites d'eau potable et 200 réservoirs d'eau furent construits. Les routes existantes furent élargies et réparées. 3 000 véhicules motorisés et 40 000 chevaux allaient et venaient, tandis que chaque jour, environ 135 000 rations étaient distribuées aux hommes.

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    Un modeste campement français sur les rives de l'Yser, Roesbrugge, 1917.
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    Soldat français près de Roesbrugge, 1917.

Supériorité aérienne

À partir du 15 juillet, les tirs d'artillerie lourde sur les positions allemandes ont commencé à faire effet. Le général Anthoine n'était pas du genre à tergiverser. Afin de maximiser l'efficacité de l'artillerie, il fut décidé d'assurer une présence aérienne affirmée. Plusieurs escadrons de chasseurs, dont celui de Georges Guynemer, surveillaient activement et agressivement l'espace aérien à différentes altitudes. Les avions allemands étaient repoussés du front afin que les observateurs français à bord de ballons ou d'avions puissent faire leur travail. Le 27 juillet seulement, 32 combats aériens ont eu lieu. Trois avions allemands ont été abattus, dont un par Guynemer. À l'approche du 31 juillet, les préparatifs s'intensifièrent. Les stations et les aérodromes situés derrière les lignes allemandes furent bombardés.

Georges Guynemer
Georges guynemer par lucien
Georges guynemer par lucien

Georges Guynemer

Georges Guynemer

Dès l'enfance, Georges Guynemer rêve de voler, mais sa santé fragile et sa petite taille lui ont joué des tours. Il n'abandonne pas pour autant. A sa quatrième tentative, il est admis dans l'armée de l'air fin 1914.

En 1915, il obtient son brevet et est affecté aux « Cigognes », l'unité de chasse la plus célèbre de France. L'étoile de Guynemer monte rapidement et il devient un héros de l'aviation et un as, avec des dizaines de victoires à son actif. Ses expériences sont largement rapportées dans la presse. Le jeune homme timide a du mal à supporter cette notoriété, mais il est néanmoins présenté comme un parangon de la bravoure française.

À la mi-juillet 1917, les Cigognes sont envoyés à Bergues pour soutenir les efforts français dans les Flandres. Quelques jours plus tôt, le Guynemer, dont les effectifs sont trop importants, s'est effondré. Le nombre élevé de victimes et les combats aériens éprouvants ont fait des ravages. Ses yeux fiévreux sont profonds, ses mâchoires enfoncées et sa peau pâle. Il est maigre comme du papier, énigmatiquement ratatiné.

Entre-temps, la renommée de Guynemer a atteint des sommets inégalés. Craignant de perdre leur enfant chéri, ses supérieurs le promurent commandant, espérant ainsi lui faire garder les pieds sur terre.

Le 11 septembre 1917, Guynemer, peu enclin à la paperasserie, repart vers le front flamand. Au-dessus de Poelkapelle, il disparaît dans les nuages et on ne le revoit plus. Sa mort, comme sa vie, est restée dans la légende. Après la guerre, un monument fut érigé en son honneur à Poelkapelle, avec la cigogne, emblème de son escadrille.

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Canon de 155 mm modèle 1915 Saint-Chamond, Roesbrugge, 23 août 1917.

Crescendo

Le général Anthoine n'était pas du genre à tergiverser. Afin de maximiser l'efficacité de l'artillerie, il fut décidé d'assurer une présence aérienne affirmée. Plusieurs escadrons de chasseurs, dont celui de Georges Guynemer, surveillaient activement et agressivement l'espace aérien à différentes altitudes. Les avions allemands étaient repoussés du front afin que les observateurs français à bord de ballons ou d'avions puissent faire leur travail. Le 27 juillet seulement, 32 combats aériens ont eu lieu. Trois avions allemands ont été abattus, dont un par Guynemer. À l'approche du 31 juillet, les préparatifs s'intensifièrent. Les stations et les aérodromes situés derrière les lignes allemandes furent bombardés.

  • A French 220 mm mortar in action at Ferme Rouge near Boesinghe 10 August 1917 IWM Q 78974© IWM Q 78974
    Mortier français de 220 mm en action à Ferme Rouge près de Boesinghe, le 10 août 1917.
  • Batterie de 240 mm Les servants camoufles portant les gargouses de poudre© Ministère de la Culture
    Des artilleurs en tenue de camouflage transportent des charges de poudre vers une batterie de mortiers de 240 mm.
À l'attaque !

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