Impact et résultats

Le 27 octobre, les dernières poches de résistance furent éliminées, mais les Français ne progressèrent pas davantage. La 1e Armée resta encore quelques semaines en Flandre. Entre le 25 juin 1917 et le 5 janvier 1918, date à laquelle les dernières troupes françaises quittèrent le pays, plus de 3 200 Français périrent en Belgique, soit environ le même nombre que les pertes néo-zélandaises pendant la même période.
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Troupes françaises près d’un cimetière allemand à Bikschote, le 28 octobre 1917.

un coup pour rien

La forêt de Houthulst, bastion allemand et plaque tournante logistique entre Dixmude et Passchendaele, restait hors d'atteinte. Les Britanniques et les Français ne purent établir leurs positions qu'à la périphérie extérieure de la forêt. Bien que Kippe ait été prise, le Steenbeek n'avait pas été atteint et la liaison entre la forêt et le Blankaart restait intacte. L'objectif ultime de l'offensive dans le nord, à savoir la prise ou le contournement de la forêt de Houthulst, n'était pas atteint.

1© Ministère de la Culture
Un militaire français observe le désert au Sas van Boezinge, 1917.

Ou bien si ?

Les Français étaient néanmoins satisfaits. Leur participation à la bataille de Passchendaele avait été modeste, mais d'une importance vitale. Les troupes s'étaient bien comportées, sans se plaindre. Les Français avaient presque toujours réussi à atteindre leurs objectifs malgré le terrain difficile. La bonne préparation et la collaboration entre l'artillerie française, les équipages aériens et les troupes au sol avaient notamment porté leurs fruits, une action combinée qui allait finalement faire pencher la balance en faveur des Alliés.

Bien que l'offensive se soit décidée sur les hauteurs autour d'Ypres et que la participation française à sa périphérie n'ait eu que peu d'effet sur l'issue de la bataille de Passchendaele, les Français avaient montré à leurs alliés britanniques qu'ils étaient robustes et fiables.

De plus, à long terme, les exploits de la1reArmée française ont rejailli sur Pétain et, par extension, sur l'ensemble de l'effort de guerre français. La participation à Passchendaele a réaffirmé à ses alliés la détermination de l'armée française. Le géant semblait à nouveau marcher la tête haute.

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Un infirmier français transporte un soldat britannique blessé vers un poste de secours près de Zuidschote, le 17 août 1917.

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